20 EME ANNIVERSAIRE DE LA CDE (CONVENTION RELATIVE AUX DROIT DE L’ENFANT)

La parole aux enfants

S’est tenu hier mardi, dans les locaux du centre Amadou Malick Gaye, un atelier de partage pour la commémoration des 20 ans de la CDE (Convention relative aux Droit de l’Enfant). La CONAFE, en collaboration avec ses partenaires, est revenue sur les droits de l’enfant à travers un diagnostique sans complaisance sur la situation des enfants au Sénégal. Au terme de l’atelier, les enfants leaders s’adresseront à l’opinion publique pour voire ce qui à était fait après 20 ans.

Le Sénégal est le pays qui à ratifier presque la totalité des chartes sur les droits humains. Cependant, les enfants demeurent jusqu'à aujourd’hui, la couche la plus vulnérable du pays. Les violences sexuelles, les actes de pédophilie, la maltraitance, les travaux forcés sont le calvaire qu’endurent ces derniers. Et certains n’arrivent pas à comprendre pourquoi ceux qui empêchent à ses enfants d’incarner une personnalité responsable au sein de leur milieu sont relâchés après juste deux ans de prisons ? La réponse restera pendante car les autorités n’étaient pas au rendez à la journée de la CDE (Convention relative aux Droits de l’Enfant). Une situation que déplore Justine Liaison, secrétaire administrative de la CONAFE. Selon notre interlocutrice, l’Etat doit s’impliquer d’avantage sur la question relative aux enfants. La parole aux enfants ne signifie rien d’autre que de donner aux victimes et aux leaders la voix de dire ce qu’ils endurent. La déclaration des droits de l’enfant encore appelée Convention de Genève a été adoptée par la 15ème assemblée de la Société des Nations en 1924. Elle a été le premier instrument qui reconnait de façon expresse les droits de l’enfant. Cependant, comme simple déclaration, elle ne pouvait pas avoir une force contraignante pour les Etats. De plus, l’enfant n’était pas considéré comme un détenteur de droit mais plutôt comme un sujet qui devait bénéficier de la protection que la déclaration cherchait à lui procurer. Fort de tout cela, l’atelier de la CDE (Convention relative aux Droits de l’Enfant) s’est fixé comme objectif de procéder à l’analyse des acquis, contraintes et opportunités constatés dans la mise en œuvre de la convention relative des droits de l’enfant au Sénégal 20 ans après. La CONAFE s’attèlera sur une proposition au gouvernement du Sénégal pour voter un projet de loi pour la réglementation des «daaras». La campagne s’étendra sur l’ensemble du Sénégal et les enfants auront comme mission, aux termes de leurs activités, de faire l’état des réalisations de leurs droits au niveau national, formuler des lignes d’actions prioritaires pour la réalisation de leurs droits, réaliser et diffuser à grande échelle un outil d’orientation et de plaidoyer efficace pour des actions concrètes en leur faveur.
Mandiaye Pety BADJI