Ils brisent le silence !
B. Dieng, A. Fall, O. Mballo, E. Badji, Y. Bâ, Ch. Mballo, S. Seydi sont les sept enfants qui ne sont pas prêts à oublier leur vécu dans la rue. En effet, depuis leur jeune âge, ils se sont tous retrouvés, un beau jour, dans la rue à cause des énormes problèmes rencontrés dans leurs foyers. Mais surtout, par la démission des parents pour qui l’éducation des enfants demeure le cadet des soucis. Alors, c’est les mauvaises fréquentations suivies de fugues. Venant d’horizons divers, avec des histoires bien particulières, les larmes aux yeux, ils nous content leurs histoires vécues pendant plus de 5 ans dans les bas-fonds de Dakar. Ces 7 enfants qui veulent, aujourd’hui, réintégrer la société se sont confiés à votre quotidien préféré pour exorciser leur mal. En effet, ils ont tous été sauvés de la rue, grâce à l’artiste Bouche Bée, appuyé par une mission canadienne qui leur permet maintenant d’espérer retrouver la joie de vivre. Leur expérience est nommée aujourd’hui «le côté obscur qui détermine notre volonté de réussir dans la vie». «Nous comptons par ailleurs briser le silence pour que d’autres, comme nous ne subissent le même sort. Et qu’ils puissent avoir la chance d’une enfance saine. Une chance que nous n’avons pas eue». Récits…
B. Dieng, A. Fall, O. Mballo, E. Badji, Y. Bâ, Ch. Mballo, S. Seydi sont les sept enfants qui ne sont pas prêts à oublier leur vécu dans la rue. En effet, depuis leur jeune âge, ils se sont tous retrouvés, un beau jour, dans la rue à cause des énormes problèmes rencontrés dans leurs foyers. Mais surtout, par la démission des parents pour qui l’éducation des enfants demeure le cadet des soucis. Alors, c’est les mauvaises fréquentations suivies de fugues. Venant d’horizons divers, avec des histoires bien particulières, les larmes aux yeux, ils nous content leurs histoires vécues pendant plus de 5 ans dans les bas-fonds de Dakar. Ces 7 enfants qui veulent, aujourd’hui, réintégrer la société se sont confiés à votre quotidien préféré pour exorciser leur mal. En effet, ils ont tous été sauvés de la rue, grâce à l’artiste Bouche Bée, appuyé par une mission canadienne qui leur permet maintenant d’espérer retrouver la joie de vivre. Leur expérience est nommée aujourd’hui «le côté obscur qui détermine notre volonté de réussir dans la vie». «Nous comptons par ailleurs briser le silence pour que d’autres, comme nous ne subissent le même sort. Et qu’ils puissent avoir la chance d’une enfance saine. Une chance que nous n’avons pas eue». Récits…
O. MBALLO, 23 ANS, BISSAU GUINEEN
«Nous n’avions pas droit au repas que préparé par la femme du marabout»
O. Mballo, né en Guinée Bissau, âgé de 23 ans, «j’ai fait 5 ans dans la rue, je suis arrivé en 2004 au Sénégal, mon père m’avait envoyé apprendre le coran chez mon grand frère qui était en même temps mon marabout. Grâce à Dieu, j’ai récité intégralement le Coran. Du coup, je suis devenu son relais et lui ne restait plus au «daara». Cependant, je ne faisais pas qu’apprendre à mes pairs le Coran, mais il fallait que j’aille mendier, comme tous les autres d’ailleurs, pour verser au marabout les 350 francs quotidiens. Et les jours de fête, le montant devait doubler. Je faisais également le linge pour lui et tous les autres enfants. On se levait à 6 h du matin pour revenir au «daara» vers les environs de 13 h. Nous n’avions pas droit au repas que préparait sa femme et il nous arrivait des fois de rentrer sans avoir rien mis dans le ventre. Nous avions juste 1h de temps pour apprendre. Ce qui était vraiment aberrant car, on avait du mal à réciter correctement les versets sous le coup de la fatigue et de la faim, surtout pour les tout-petits. J’ai du quitter mon grand frère qui ne se préoccupait plus de notre éducation. Et depuis, je suis resté 5 ans dans la rue. Il faut souligner que, non seulement, je devais prendre soin de moi, mais également de ma famille. Par le biais d’amis, je suis venu dans ce centre qui m’a accueilli. C’est par la suite que mon oncle, le marabout, est allé dire à mon père que je me droguais et me saoulait. C’est vrai qu’à un certain moment, je suis tombé dans la déchéance en prenant des substances nocives, cela durant mes cinq ans dans rue. Mais, depuis, j’ai arrêté. Il est reparti dire à mon père que je me suis converti au christianisme puisque le directeur du centre était un chrétien, chose totalement fausse car s’il avait respecté son contrat, j’aurais pu pour une deuxième fois réciter intégralement le livre saint. Mais seul Dieu nous départira !».
«Nous n’avions pas droit au repas que préparé par la femme du marabout»
O. Mballo, né en Guinée Bissau, âgé de 23 ans, «j’ai fait 5 ans dans la rue, je suis arrivé en 2004 au Sénégal, mon père m’avait envoyé apprendre le coran chez mon grand frère qui était en même temps mon marabout. Grâce à Dieu, j’ai récité intégralement le Coran. Du coup, je suis devenu son relais et lui ne restait plus au «daara». Cependant, je ne faisais pas qu’apprendre à mes pairs le Coran, mais il fallait que j’aille mendier, comme tous les autres d’ailleurs, pour verser au marabout les 350 francs quotidiens. Et les jours de fête, le montant devait doubler. Je faisais également le linge pour lui et tous les autres enfants. On se levait à 6 h du matin pour revenir au «daara» vers les environs de 13 h. Nous n’avions pas droit au repas que préparait sa femme et il nous arrivait des fois de rentrer sans avoir rien mis dans le ventre. Nous avions juste 1h de temps pour apprendre. Ce qui était vraiment aberrant car, on avait du mal à réciter correctement les versets sous le coup de la fatigue et de la faim, surtout pour les tout-petits. J’ai du quitter mon grand frère qui ne se préoccupait plus de notre éducation. Et depuis, je suis resté 5 ans dans la rue. Il faut souligner que, non seulement, je devais prendre soin de moi, mais également de ma famille. Par le biais d’amis, je suis venu dans ce centre qui m’a accueilli. C’est par la suite que mon oncle, le marabout, est allé dire à mon père que je me droguais et me saoulait. C’est vrai qu’à un certain moment, je suis tombé dans la déchéance en prenant des substances nocives, cela durant mes cinq ans dans rue. Mais, depuis, j’ai arrêté. Il est reparti dire à mon père que je me suis converti au christianisme puisque le directeur du centre était un chrétien, chose totalement fausse car s’il avait respecté son contrat, j’aurais pu pour une deuxième fois réciter intégralement le livre saint. Mais seul Dieu nous départira !».
B. DIENG, 20 ANS, KAOLACK
«Mes parents ne sont jamais venus me voir au «daara»»
S. SEYDI, 19 ANS, GUINEE BISSAU
«J’ai appris à survivre tout seul»
S. SEYDI né en Guinée Bissau, âgé de 19 ans, «je considère la rue comme ma seconde demeure; j’y ai fait presque toute mon enfance. Cela fait 7 ans que je suis dans la rue. Les motifs c’est que mon marabout m’a exclu du «daara» parce que je ne pouvais pas assurer mon versement quotidien. Mes parents qui vivent en Guinée savent que depuis 7 ans je suis dans la rue personne n’à cherché à savoir dans quel état je suis. J’ai appris à survivre tout seul.
Y.BA, 20 ANS, PIKINE GUINAW RAIL
«Une bouteille de diluant ma sauvé la vie»
Y. Bâ né à Pikine Guinaw Rail âge de 20 ans.
J’étais à l’école et mes compagnons m’ont incité à quitter. Mon père m’a envoyé derrière Keur Madarou, à quelques kilomètres de Thiès où vivait la famille de ma mère. J’ai eu un accident très grave de charrette et mon père est revenu me chercher. Ils m’ont envoyé à nouveau à l’école mais je n’éprouvais plus rien dans les études. C’est ainsi que j’ai commencé à apprendre la couture chez un monsieur qui me maltraitait comme un animal. Il passait tout son temps à nous accuser de vol et employait envers nous un langage ordurier. Un jour, une paire de ciseaux a disparu et il nous a enfermés dans une chambre en nous frappant jusqu’au soir. Depuis, je me suis retrouvé dans la rue, car ma mère ne voulait pas que je quitte l’atelier de couture. Durant mes 7 ans passés dans la rue, je retournais épisodiquement chez moi. Car, tout le temps, les policiers m’arrêtaient. On dirait même que ma famille ne s’en rendait pas compte. J’ai du trouver une planque à Kaolack. Une région où j’ai eu d’énormes difficultés, surtout pour me nourrir. Ce n’était pas facile comme Dakar. Après plusieurs pérégrinations, je suis revenu chez moi et j’ai décidé de quitter définitivement la rue et de tout arrêter : vol, drogue etc. Un jour, mon petit frère a perdu cinq mille francs qu’on lui avait confiés et toute la maison m’a indexé comme étant l’auteur rien qu’en se fondant sur mon passé de délinquant. J’ai du quitter à nouveau la maison. Je suis revenu encore une fois à cause des maux de ventre, j’ai un ulcère terrible qui m’attaque de temps à autre. Ma mère a remué ciel et terre pour payer mon ordonnance qui a coutait 63.000 francs CFA. Elle n’avait personne pour payer mon ordonnance même pas mes grands frères de même père qui étaient en Europe. J’étais choqué de voir ma mère souffrir à cause de ma maladie. J’ai décidé d’en finir avec la vie ne sachant que faire. Dans la nuit, je suis parti acheter une bouteille de diluant dont j’ai utilisé tout le contenu. Je me suis réveillé à une heure tardive de la journée et j’ai oublié la décision que j’avais prise. «C’est bizarre de le dire mais une bouteille de diluant ma sauvé la vie». Depuis, personne ne me recherche. J’ai le numéro de téléphone de la maison mais, je ne sais pas ce que je dirais à ma mère.
CH. MBALLO, 19 ANS, GUINEE BISSAU
«Je ne savais pas qu’au Sénégal apprendre le coran équivalait à mendier»
Ndrl : Le marabout qui a implanté son «daara» à Grand Yoff n’a pas voulu répondre à nos questions. Plusieurs personnes ont témoigné des faits, même ceux qui ont participé à la correction de Ch. qui est toujours en danger car ayant osé dénoncer les actes de ce marabout véreux.
A. FALL, 15 ANS, LOUGA
«Ce n’était pas facile de vivre avec la seconde épouse de mon père»
«J’ai quitté la maison familiale, il y a maintenant 6 ans. J’ai eu des problèmes avec la deuxième femme de mon père. Un jour, l’argent pour payer l’électricité avait disparu et ma tante m’a accusé. Mon père m’a durement frappé. J’ai quitté la maison pour venir chez ma tante à Dakar. Malheureusement pour moi, dans le garage où je travaillais un jour cinq mille franc ont encore disparu. Le patron m’a puni et renvoyé à la maison. Mon homonyme en a fait autant. Depuis, je me suis retrouvé dans la rue. Dieu merci je n’ai pas encore rencontré de difficulté. Mais je dirais simplement que ce n’était pas facile pour moi de vivre avec la deuxième femme de mon père.
E. BADJI, 19 ANS, Ziguinchor
«Je suis désolé mais mon père ne ma pas dit la vérité»
Je suis dans la rue, il y a juste un an, j’ai étudié jusqu’en classe de CM1. Les études n’étaient pas mon fort et j’ai du arrêter. Mon père m’a envoyé à Touba dans un «daara» de Serigne Saliou à Khelcom. Il m’avait dit au départ qu’il m’amenait juste en vacances. A ma grande surprise, je devais rester dans un milieu où j’avais des difficultés à m’adapter. Je me suis enfui et ils m’ont retrouvé et mon papa m’a menacé de m’envoyer au fin fond de Khelcom. J’ai pris mon baluchon pour débarquer à Dakar, ne sachant où aller. Depuis je suis dans la rue. Je suis désolé mais mon père ne ma pas dit la vérité
Les enfants ont accepté de narrer leur histoire, car ils ont décidé de quitter de manière volontaire et définitive la rue. Cependant les dangers et les problèmes réels des jeunes de leur âge ne les laissent pas indifférents. Au centre, nous les avons trouvés apprenant le français. Le professeur Jean Jaurès estime qu’ils ont besoin d’apprentissage pour faire face à leur avenir. Binta Ndiaye une femme qui cuisine de temps à autre pour ses enfants trouve pathétique des parents qui ne se soucient même pas de leurs enfants.
Mandiaye Petty BADJI
c'est vrais que un phénoméne trés en vogue en afrique , surtout en afrique de l'ouest . C'est pour moi une démission dé paren é lé gouvernement ossi ont une trés grande part d responsabilité face à cett situation. De toute façon ça mérite kon en fass un tré grand seminair avec lé partenair com ( lunicef, lé gouvernemn é otr ) pour voir comen éradiquer c fleau
RépondreSupprimerc vréma désolant ce ki se pase ojrd8 dans ce monde é tt sla à koz d l'argent réson pr lakel lé maladie ogmante d jr en jr, lé mariage éclate, en grosomodo problem t lé jr. mw j crw k c 1e mank d'éthik ché c gens kom le disé SERIGNE ABDOUL AHAD MBACKé 1e persone ki na pa honte né pa 1e person parsk ce ki nous diférencie dé animo c seulma notre réflexioné si nous ne pouvon tjrs pas dicerné le vraie d'avk le faux alors on é kom eux.
RépondreSupprimerApprouvé! en tout cas s'il ya sanctions cela tardera à tomber. Moi je n'y comprends plus rien . Les agresseurs sont identifiés et montrés au vu et au su de tout le monde. Il faut leur donner une munition exemplaire qui servira aussi bien aux différentes milices qui commencent à voir le jour. C'est l'anarchie totale dans ce pays. Les journalistes finiront par régler seuls leurs problemes maintenant, puisque c'est la loi du plus fort. Dommage qu'on en est arrivé là. Comme le dit si bien l'adage 'kou beugue dé wekkou".
RépondreSupprimerC'est pas normal. pas du tout ils ont été trop loin cette fois ci. mais attends de voir, il risque de ne pas y avoir de sanction kara c'est l'ami de Wade.
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