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vendredi 18 septembre 2009

« La magie du désert »


Eric Raisina est un malgache qui a fait du stylisme en soie un art de vivre avec tout ce qui nous entoure. Le jeudi 4 juin à la résidence de France il a fait sa présentation sur « la magie du désert ». « Je rencontre une cible particulière à Dakar » a-t-il martelé. En effet lors de son premier défilé à Dakar, les créations se sont vendues le lendemain comme de petit pain. Un styliste créateur très inspiré par son origine qu’il confond à celui de l’Asie. Selon Eric, dans certaines rues d’Asie on se croirait au Madagascar, le pays de ses aïeules.



Dans sa pratique artistique, Eric fait revivre les accords chromatiques de son enfance à Madagascar dans les tissus qu’il teint et tisse. Il est fasciné par les matières naturelles brutes, comme la soie de Madagascar avec la quelle il a réussi des mélanges assez impressionnants. Il travaille le coton, le lin, le sisal, le raphia… Les paysages de Madagascar ont trouvé un écho dans les visions asiatiques qu’il découvre en Birmanie, en Thaïlande, au Vietnam et plus encore au Cambodge où il a posé son sac de capteur de matières depuis plusieurs années. Il a fait ses études à l’école Duperré où il privilégie l’étude du textile. Eric était passionné de l’art culinaire. Mais son entrée à l’Institut français de la mode de Paris, le glisse dans les défilés de Haute Couture. Le master européen de l’institut français de la mode vient auréoler ce cycle d’études supérieures en 1999. Raisina créa alors son premier atelier à Siem Reap où il formait des tisserands, couturiers et brodeurs avant de lancer ses propres collections. Il a fait beaucoup de recherches autour de la soie. La consécration de tous ses efforts est une création de matières aussi subtiles les unes que les autres, en particulier la fourrure de soie (protégée par un brevet industriel).
Lors de son premier défilé au Sénégal il a présenté « sent milles fleurs » (verbe sentir). Cette année, le désert sera décrit à travers sa collection « la magie du désert ». Il faut reconnaitre que notre styliste a eu le « bien du désert différent de celui qu’on rencontre très souvent en mer ». Depuis, Eric a tiré du désert les éléments qui y surgissent comme pour explique les origines profondes d’une civilisation. Et il fallait vivre le spectacle qu’il à offert à la diaspora au Sénégal pour comprendre. Eric trace sa propre route de soie, reliant l’Afrique, l’Asie et l’Europe.

Mandiaye Pety BADJI

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