Nombre de visiteurs

mercredi 21 octobre 2009

« FLAGRANTS DELIRES »


Ainsi parlait Macky Sall
Nommé Premier ministre le 21 avril 2004, directeur de campagne d’Abdoulaye Wade, lors de la présidentielle du 25 février 2007, et tête de liste lors des législatives passées, Macky Sall fait aujourd’hui partie de ceux qui critiquent et s’opposent à Abdoulaye Wade et à son parti, le Pds. Voici un rappel de quelques-unes de ses déclarations



Lors du Congrès d’investiture en vue de la Présidentielle 2007 tenue au Méridien Président, Macky Sall a tenu un discours mémorable. S’adressant à Abdoulaye Wade, il a déclaré : « Vous êtes pour le Sénégal et l’Afrique, ce que Napoléon fut pour la France. À chaque fois que l’on eut besoin d’un homme et d’un seul, tous les esprits se sont tournés vers vous, Maître … Comme Roosevelt qui, en 1919, tira l’Amérique de la grande récession par la politique des grands travaux, vous avez mis le Sénégal sur orbite pour en faire un pays émergent, grâce à vos vastes chantiers qui ont fini de redonner aux éléphants leurs couleurs naturelles ». Ainsi parlait l’actuel leader de l’APR qui est allé même jusqu’à revendiquer sa qualité de fils spirituel d’Abdoulaye Wade.

Dans un entretien du jeudi 5 juillet 2007 avec le site "Innovation démocratique", il a déclaré, parlant de Me Wade :

« Je ne vais pas revendiquer l’exclusivité de cette qualité (fils spirituel), mais naturellement, je suis son prolongement en tant que son proche collaborateur, son premier collaborateur au niveau de l’État, au niveau du parti, le Pds. Il m’a fait confiance pour ces élections qui étaient des élections capitales pour lui, puisqu’il s’agissait de sa réélection. Il m’a aussi fait l’honneur de diriger cette liste Sopi qui regroupait non seulement les hauts responsables du Pds, mais aussi beaucoup de leaders politiques qui ont leurs propres partis. Je pense que tout cela est l’expression d’une confiance. J’ai essayé autant que faire se peut de mériter cette confiance. Je peux donc me considérer comme l’un de ses fils spirituels ».

A la question de savoir s’il était optimiste pour le Sénégal, avec Wade à sa tête, il a déclaré : « je suis très optimiste même. Optimiste parce que je connais l’ambition que le Président a pour le Sénégal. Nous avons commencé à réaliser cette ambition. Cette réalisation a connu un coup d’accélérateur à partir de 2004, je ne le dis pas parce que j’ai été nommé Premier ministre cette année-là, mais réellement, les choses visibles ont commencé à sortir de terre en 2004, et cette ambition est encore grande par rapport à tout ce qui nous reste à faire. Je crois savoir que dans le domaine économique, dans le domaine de l’éducation, dans le domaine des infrastructures, de la redistribution des revenus, surtout, dans le domaine de l’intégration économique africaine et de l’Union Africaine, nous avons de grands chantiers à réaliser et le président Wade est sur ces différents terrains où il joue un rôle extrêmement important à l’échelle du continent et aussi à l’échelle nationale. J’ai donc des raisons d’espérer que le Sénégal est sur la bonne voie ».

A l’endroit d’Idrissa Seck qui clouait au pilori son ancien mentor, il disait : « l’histoire et les Sénégalais jugeront ceux dont la virulence des attaques d’aujourd’hui, n’a d’égal que l’emphase de leurs éloges d’hier. La main qui donne est toujours au-dessus de celle qui reçoit…Ce pays, le Sénégal, est une démocratie multiséculaire, résultat d’une œuvre de construction historique à laquelle le Président Abdoulaye Wade a pris une part prépondérante ». Ces propos qu’il avait tenus à l’endroit d’Idrissa Seck ne s’appliquent-ils pas à lui ? En tout cas, il s’est retrouvé dans la même situation. Aujourd’hui, il a fait un virage à 180°.

Le lundi 23 mars 2009, après les premières tendances des élections locales 2009, il s’est exprimé sur les ondes de Sud Fm. « ces résultats prouvent que les populations ont repris leur souveraineté. Malgré les tonnes de riz et les sommes importantes d’argent distribuées, la coalition Sopi a été battue à plate couture. Les populations ont montré qu’on ne peut pas les acheter. Ils doivent partir, si les Sénégalais n’ont plus confiance en eux », conclut Macky Sall.

Le 16 septembre, en marge d’un séjour de deux jours à Diourbel, il a déclaré : « Je voudrais mettre fin à ces supputations : je ne retournerai plus au Pds. Je refuse de cheminer avec des personnes sans conviction ». Interpellé sur l’éventualité d’une suppression du second tour à la Présidentielle de 2012, il a soutenu : « je rejette tout tripatouillage de la Constitution et de la loi électorale. Si jamais une telle chose se produisait, je n’hésiterais pas, avec mes militants, à descendre dans la rue avec ou sans autorisation. Il est inconcevable qu’on foule du pied les principes démocratiques et qu’on recule de cent ans. Si d’aventure cela se produisait, ils nous trouveront sur leur chemin et ils seront responsables d’avoir mis le Sénégal dans l’aventure ».

Par Mouhamed Diaw

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire