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samedi 4 septembre 2010

Les émeutes contre la vie chère font de nouvelles victimes


Trois personnes ont été tuées, ce jeudi, à Maputo, où les affrontements entre police et manifestants se poursuivent. Au moins quatre personnes ont déjà trouvé la mort mercredi dans ce mouvement de protestation contre la hausse des prix.
Par Dépêcche

AFP - Sept personnes ont été tuées depuis mercredi dans les émeutes contre la vie chère à Maputo, dont trois jeudi matin, alors que les affrontements se poursuivaient dans les faubourgs pauvres de la capitale mozambicaine, a indiqué la Croix-rouge.
"Hier (mercredi) nous avons recueilli deux corps et la police deux autres. Aujourd'hui (jeudi), nous avons transporté les corps de trois personnes qui ont été tuées dans les quartiers où ont lieu les manifestations", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Croix-rouge nationale, Americo Ubisse.
"Les blessures et la mort ont été causées par les émeutes, cela ne fait aucun doute", a ajouté M. Ubisse, précisant que deux personnes avaient été tuées par balles et la troisième, blessée, avait péri noyée, apparemment en fuyant les violences.
L'hôpital central de Maputo avait recensé jeudi matin plus d'une centaine de blessés, dont une soixantaine par balles. 68 ont été hospitalisés et les autres renvoyés chez eux après des soins, a indiqué le directeur du service d'urgence de l'établissement, Antonio Assis da Costa.
De nombreux témoignages accusent la police de faire usage de balles réelles pour disperser les émeutes, ce dont elle se défend.
Des milliers de personnes étaient descendues dans la rue dès mercredi pour protester contre les hausses des prix du pain, du pétrole et de l'électricité. Les affrontements se sont poursuivis toute la nuit et des heurts sporadiques éclataient encore jeudi matin.
Selon M. Ubisse, "ces émeutes sont plus graves que celles de 2008 (lorsque six personnes avaient été tuées lors de protestations contre la hausse des prix des taxis collectifs) parce qu'elles ont atteint tous les bidonvilles" de la capitale.
"Ca se calme, et puis ça repart de plus belle", a-t-il indiqué, soulignant que l'étendue du mouvement ajoutait à "la pression sur la police".
Selon la télévision d'Etat, le gouvernement était réuni en urgence jeudi à la mi-journée.
Les rues de Maputo étaient étrangement silencieuses, parcourues par les camionnettes des patrouilles de police. Les magasins, dont plusieurs dizaines ont été pillés mercredi, étaient restés fermés.

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